jeudi, juillet 4, 2024

A lire également

Une journée aux côtés des ouvriers communaux de Beaumont

Prendre soin de la planète, c’est prendre soin du territoire. Il y a partout en Belgique, des personnes engagées par les communes pour ramasser les déchets. Nous avons voulu savoir en quoi consiste leur travail. Alors nous avons passé une journée en compagnie des ouvriers communaux, chargés de l’entretien des voieries.

Par Esteban Poirson

À 11 heures, nous nous joignons à une équipe de nettoyage de la voirie déjà à pied d’œuvre. C’était étonnant de découvrir leur méthode de travail pour ramasser les déchets, notamment l’utilisation ingénieuse des gloutons et des aspirateurs de déchets 100% électriques. Leur facilité d’utilisation et leur efficacité ont d’ailleurs conduit la ville à investir dans une seconde machine.

À midi, nous faisons une pause bien méritée pour dîner et reprendre des forces.

À 13 heures, changment de véhicule. Nous embarquons à bord du camion balayeuse, chargé de nettoyer en permanence les rues de la ville. Le conducteur nous fait découvrir les différents points de recyclage le long de notre parcours, allant des bulles à verre aux bulles à vêtements.

Vers 14 heures, nous rejoignons l’équipe du matin, qui s’active autour de l’athénée royal Simone Veil de Beaumont. Ensemble, nous entreprenons de collecter et de remplacer tous les sacs poubelle de la commune, contribuant ainsi à maintenir un environnement propre et accueillant pour tous.

À 15 heures, nous prenons la direction du centre de tri des déchets de la commune, situé dans un village voisin, afin de vider toutes les poubelles récoltées au cours de la journée. À 15h30, notre journée aux côtés des ouvriers communaux se termine. J’ai un profond respect pour le dévouement de ces hommes et leur engagement envers la propreté et le bien-être de la communauté.

Le sac poubelle des Beaumontois pèse 20 kg de trop

Quelques jours auparavant, nous avons rencontré le bourgmestre. Il nous explique que la commune de Beaumont s’efforce de garantir un cadre de vie propre, mais il reconnait volontiers qu’il y a des améliorations possibles.

Comparé aux exigences de la Région wallonne, le sac poubelle à Beaumont est encore trop lourd, ce qui semble indiquer que le tri n’est peut-être pas encore autant pratiqué que certains ne le déclarent. La facture de la commune à l’intercommunale Ipalle est de 650.000 euros par an pour un peu plus de 7000 habitants. Le sac poubelle devrait maigrir de plus de 20 kg encore pour répondre aux exigences de la Région wallonne. Il reste donc un travail de conscientisation à effectuer auprès de habitants pour réduire le volume des déchets.

Par ailleurs, des nettoyages réguliers sont organisés dans toute l’entité. Néanmoins, malgré ces initiatives louables, certains habitants expriment le sentiment que davantage pourrait être fait pour améliorer la situation. Des zones de la commune demeurent parfois négligées ou certains résidents continuent à polluer, ce qui peut affecter la qualité de vie des habitants et ternir l’image de la ville. Dans cette optique, la ville envisage l’augmentation de la fréquence des opérations de ramassage des déchets ou l’amélioration de la coordination des équipes de nettoyage.

Par ailleurs, les initiatives de sensibilisation à l’environnement, telles que le nettoyage des étangs Wagram et la plantation d’arbres, sont accueillies favorablement par la communauté. Ces actions démontrent l’engagement de la commune en faveur d’un développement durable et d’une préservation de la biodiversité locale.

Cependant, la commune explore de nouvelles stratégies pour renforcer l’impact de ces initiatives, en impliquant davantage les habitants et les acteurs locaux dans leur mise en oeuvre ainsi que de nouveaux moyens technologiques pour ramasser les déchets.

Mais que fait la commune en matière de déchets à Beaumont ?