jeudi, juillet 4, 2024

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Le vélo permet-il vraiment de respecter l’environnement ? La réponse de 3 spécialistes

Comment s’adonner au sport de manière écologique ? Est-ce accessible à tous ? Ces questions sont devenues de plus en plus préoccupantes pour de nombreuses personnes. Pour apporter des réponses concrètes à ces interrogations, nous avons entrepris des recherches auprès de diverses sources, notamment un cycliste passionné, Clément Horny; un professionnel de la vente de vélos chez MJ Cycle; ainsi qu’un des fondateurs de l’association MBF (Mountain Bikers Foundation). Notre étude s’est principalement concentrée sur le vélo, ses équipements et les initiatives mises en place pour favoriser une pratique plus respectueuse de l’environnement.

Par Romane Campo et Clément Gremez

Première étape de notre reportage : MJ Cycle, un magasin spécialisé dans la vente de vélos à Gozée. Nous y avons rencontré l’un des vendeurs.

L’avis de Clément Horny, champion de VTT

Originaire de La Louvière, Clément Horny est un athlète de haut niveau belge, spécialisé dans le cyclo-cross et le VTT. Sa passion pour ces disciplines l’a propulsé au sommet, le menant à devenir champion de Belgique de VTT en 2016, avec des performances remarquables qui lui ont valu le titre de vice-champion en 2017 et 2018. Cependant, en tant que sportif professionnel, se pose la question cruciale : respecte-t-il véritablement l’environnement ?

Clément Horny, le sportif belge qui dompte les sentiers forestiers, est souvent vu en train d’arpenter les bois pour ses entraînements. Nous l’avons même rencontré dans le superbe bois de l’abbaye d’Aulne pour une interview en pleine nature. Durant ses entrainements, il tombe parfois sur des dépôts clandestins.

On passe énormément de temps sur les routes, et un souci revient souvent sur le tapis : l’état déplorable des routes en Belgique. Que l’on soit cycliste ou automobiliste, les plaintes fusent.

Une pratique durable sur des chemins balisés

Nous avons contacté aussi Olivier Bréart, journaliste et photographe, mais également co-fondateur de l’association MBF (Mountain Bikers Foundation). C’est une association qui milite pour une pratique durable et responsable du VTT, l’association mène des actions de sensibilisation auprès des membres en vue d’une approche plus juste de l’environnement.

Grâce à la connaissance des endroits accessibles aux vélos, il a défini une cartographie des bons et mauvais endroits de « roulage ». Il tente par exemple de trouver des endroits où pratiquer du vélo de façon plus responsable, tracer des circuits de VTT sans trop dégrader les espaces verts comme ici les forêts. Le projet ambitieux de la rubrique « nature » du magazine est de susciter la découverte et l’envie de pratiquer le vélo dans les régions de France et de Belgique. Mettant en avant des lieux tantôt proches, tantôt éloignés, l’objectif est de faire découvrir de nouvelles balades en pleine nature, encourageant ainsi une approche respectueuse de l’environnement.

L’association mène des actions de sensibilisation visant à instaurer une approche plus respectueuse de l’environnement chez ses membres. Grâce à une connaissance pointue des lieux de pratique, MBF identifie les endroits où rouler de manière responsable, veillant à préserver les espaces verts, notamment les forêts, tout en proposant des circuits de VTT pensés pour minimiser les impacts environnementaux.

Selon Olivier Béart, « canaliser la pratique du VTT vers des lieux attractifs plutôt que d’imposer des interdictions est plus efficace. En Wallonie, la pratique du VTT est relativement libre, bien que l’incitation à rester sur les chemins balisés soit présente. Contrairement aux idées reçues, la présence de VTT ne cause pas plus de dommages à l’environnement que la marche ou la course à pied, pourvu que ces activités soient pratiquées sur des chemins préétablis. »

VTT ou course à pied ?

Selon Olivier Béart, les pratiquants de VTT recherchent des sensations différentes, tandis que le vélo est un sport préservant les articulations et n’émettant pas de gaz polluants, contrairement au motocross qui est, lui beaucoup plus ,néfaste et interdit à certains endroits.

Selon Olivier Béart, les pratiquants de VTT recherchent des sensations très différentes de celles de la marche. Les vitesses ainsi que les capacités physiques impliquées sont différentes. En outre, il y a ceux qui trouvent du plaisir à entretenir leur vélo et à s’impliquer dans sa mécanique. Sur le plan de la santé, le vélo est un sport qui préserve les articulations puisque c’est le vélo qui nous porte, évitant ainsi tout impact nocif sur les articulations.