jeudi, novembre 21, 2024

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« OUI à l’implantation des mâts, mais pas n’importe où !  » 

Nous avons pris rendez-vous et il nous a reçu dans son bureau du sous-sol de l’hôtel de Ville. Bruno Lambert, bourgmestre de Beaumont, a accepté de nous parler de ces épineux dossiers concernant l’implantation des éoliennes sur le territoire. L’homme est à l’écoute de ses citoyens, il est conscient des nuisances mais aussi des avantages générés par cette énergie propre. Il occupe en quelque sorte un rôle de médiateur dans cette course effrénée à la transformation du vent.

Par Kélhya Mercier

La Wallonie est soumise à un objectif de quota d’énergie de 6.200 GWh d’électricité éolienne par an d’ici 2030. Selon les chiffres d’Edora, la fédération des énergies renouvelables, la puissance en 2023 s’élève à 1422GWh . Le parc éolien de la Wallonie progresse mais reste insuffisant. Du coup, la pression s’intensifie sur les communes du sud du pays pour augmenter le nombre d’éoliennes dans leurs communes.


A Beaumont, la commune a plusieurs projets de parcs éoliens en préparation. Environ 5 projets en gestation, soit une bonne vingtaine d’éoliennes supplémentaires au parc actuel. Elle seraient situées notamment à la croisée «Leugnies–Grandrieu» du côté de la route menant à Grandrieu, mais également à la triangulaire «Barbençon–Solre-Saint-Géry–Renlies», un projet sur Strée et un projet mitoyen avec la commune de Thuin – Ragnies.

“J’aurais aimé avoir plus d’éoliennes offshore, qui pourraient prendre facilement du vent toute l’année plutôt que dans les champs de nos agriculteurs.” – Bruno Lambert

Y-a-t-il eu un moyen de communication pour avertir les citoyens de ces projets ?

« Des affiches ont été placées dans des endroits dit “stratégiques” pour en informer le plus grand nombre, il y a eu des affiches devant les endroits où les éoliennes seraient implantées avec les annonces de réunions d’informations préalables (RIP) ainsi que des petites affiches transmises dans les boîtes aux lettres des riverains. »

Bruno Lambert nous explique donc que plusieurs réunions ont eu lieu avec l’entreprise d’implantation des éoliennes et avec les riverains pour que l’entreprise puisse expliquer son projet, ainsi que pour entendre les complaintes des riverains. Il affirme donc avoir entendu les avis de ceux qui se sont exprimés et il a fait au mieux pour satisfaire tout le monde dans la mesure du possible.

« Je suis bien conscient des nuisances pour les riverains »

La commune a-t-elle accepté les éoliennes de but en blanc ?

Le bourgmestre nous explique que le plus souvent, les feux ont été oranges ou très rouges concernant les éoliennes, car certains projets éoliens se “chevauchent” en raison d’entreprises qui se battent pour un même terrain. 

Dans combien de temps faut-il s’attendre à voir ces éoliennes ?

Même si ces projets d’éoliennes sont pour certains validés, les éoliennes ne se construisent pas en un seul jour, il faut attendre environ 3 à 5 ans avant de voir une éolienne apparaître.

Car en effet, il faut savoir que les mâts des éoliennes sont de plus en plus grands pour aller chercher le vent plus haut, mais il y a aussi l’entretien du matériel et en l’occurrence du mât qui doit être changé de manière régulière.

« Si l’argent nous motivait, nous aurions donné des feux verts à tous les projets »

Les avantages pour la commune, il y en a évidemment au niveau financier. La commune perçoit une taxe de 15.000 € à l’année par mât, ce qui est une somme non-négligeable même si le bourgmestre affirme que l’argent n’est pas ce qui compte et n’a jamais été un moteur décisif pour prendre des décisions.

« Oui, les éoliennes sont nécessaires, mais… »

Au final, faut-il , vraiment implanter de nouvelles éoliennes dans la région ? Voici la réponse du bourgmestre.